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(Effet) miroir/reflet

C’est probablement une scène de Playtime de Jacques Tati qui montre l’effet de reflet : par la porte vitrée de l’immeuble moderne dans lequel il s’apprête à entrer, Mr Hulot retrouve le paysage légué de Paris, la tour Eiffel. L’effet de reflet est donc tout sauf fidèle, c’est lui qui produit l’image déformante, qui révèle ce que l’on souhaitait cacher. Le « gentil miroir » est souvent cruel et peut faire basculer l’intrigue.

Les reflets dans le passage urbain sont un signe banal d’urbanité : l’on y voit s’entrecroiser se superposer ou se dissocier les passants. Mais que ces jeux ordinaires fassent effet est plus rare : le miroir latéral devient central en dédoublant l’espace du cheminement (suis-je dans le couloir réel ou dans son double ?). Plus rare encore, la symétrie radicale peut créer l’illusion d’un espace unique et frontal, transversal, souvent théâtral, face à laquelle je ne peux plus que … m’arrêter !

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